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Comment se décline la fraternité
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Au printemps, Lors du confinement, Pierre-Yves et Aomar BELAID ont composé de belles poésies sur ce virus qui nous empoisonne depuis plusieurs mois, bonne découverte !
 

Virus, Les Émouvants,  Pierre-Yves - Poésies, avril 2o2o.

Invisible, sans âme, il est sorti d'un corps sans vie pour faire le tour de la Terre en la couvrant d'un voile gris, sombre, mortel, qui plaque nos ailes, nous étouffe.

Sa course est rapide et son épée sans jugement. Elle frappe les puissants comme les petits, les croyants comme les impies.

Le guerrier sournois, sans loi, se faufile entre les armées blanches aux manches pourtant retroussées, aux coudes pourtant serrés.

Il pique la créativité de ses prisonniers. Les nourrit de doutes, de questions. Les tortures d'absences.

Il jette les résistants démasqués sur des balcons peuplés d'applaudissements.

Aux fenêtres, accrochés à des barreaux invisibles les terriens enfermés louent les premières lignes.

Il intube nos frères, nos aînés. Les tue dans l'ombre. Les éloigne sans autre lumière que nos prières confinées.

Il prive nos sœurs de la main de l'époux. Le front humide, inquiètes, elles accouchent seules.

Nos enfants trépignent dans de virtuelles cours d'école. Écoutent les paroles d'une maîtresse sans parfum.

Invisible, sans âme, combien de vies lui faudra-t-il avant qu'il lève le voile, avant que l'on trouve sa faille?

 

Virus mortel  - avril 2020 -   par Aomar BELAID

                    Virus mortel

                    Nous sommes en état de guerre

                    Nous vivons des nuits, des jours d'une saison meurtrière

                    Au cœur de notre panique.

                    Virus mortel nommé coronavirus

                    Il est venu d'une contrée lointaine

                    Pour nous arracher nos vies humaines.

                     Je tremble sans avoir peur

                    Regardez, l’au-delà est devant vos portes

                    Dans les regards je lis la peur.

                    Je vais dehors pour marcher une fois par jour

                    Pour fuir la prison de mon confinement

                    J'emprunte les chemins égarés

                     pour éviter le tueur.

                    Les décès  par centaines, par milliers

                    Les peines, les chagrins prennent racines

                    Je saigne de mon côté fragile, je ne veux pas oublier

                    Les larmes des gens frappés sans pitié.

                    C’est une histoire de guerre

                    Nous avons perdu nos armes

                    Virus de malheur

                    En peu de temps, tu as ouvert tant de tragédies

                   Reprends la route de ton néant avec tes détresses respiratoires

                   Et laisse nous reprendre le fil de nos existences.

 

Comment se décline la fraternité selon les participants aux voeux de Bonne Année  

En dégustant la galette des rois, lors des vœux du Secours Catholique pour la nouvelle année 2016 en territoire Centre Ouest Cornouaille, les participants ont souhaité décliner, en petits groupes, le terme « fraternité » selon leur cœur.

« Frères, vous qui aimez travailler, je vous invite et vous encourage à vous réunir avec tendresse autour de la fraternité, afin de créer une nouveauté qui nous rattache et nous emmène dans l’amour de l’autre. »

« Tous ensemble, risquons-nous à la rencontre, à imaginer que la tendresse, l’échange, l’écoute et l’accueil doivent nous réunir en frères et nourrir notre grande famille, et nous invitent à l’Espérance. »

« L’amour inconditionnel, et l’écoute te feraient renaître mon frère, dans l’éspérance et la tendresse, et alors ce sera Noël. »

« L’invitation à une vraie rencontre suppose tolérance, respect et écoute mais cela construit amitié et même tendresse entre frères, c’est pour nous une grande espérance. »

« Dans la certitude de leur foi en l’Enfant divin, celui qui va réunir les hommes, humblement ils se prosternent et offrent leurs présents, car il sera celui qui va réunir et aimer pour le salut de tous. »

« Écoute, toi, mon frère, si tu veux de mon aide, de mon amitié, nouons nos mains et rassemblons nos talents pour affronter la réalité, et rompre l’isolement, afin de reconstruire un monde d’espérance, de tendresse et de réconciliations. »


Fais de toi un outil de bonheur

HOMMAGE À LOUIS LUCAS, PRÊTRE ET BÉNÉVOLE À QUIMPER

Décédé récemment, Louis nous a laissé, entre autres, ce texte qui en dit plus long que tous les hommages. Bon vent, Louis…

N’essaie pas de faire de toi un chef-d’œuvre mais un outil de bonheur.

Quand je regarde les hommes et les femmes d’aujourd’hui, j’entends monter des cris et des plaintes. Des personnes handicapées ou malades diront : « Regardez-moi, mes projets sont irréalisables. Je suis diminué. » Et les bien-portants : « Que de cris quand on se met à l’écoute du monde ! »

Qu’est-ce que vous vouliez ? Faire de votre vie un chef-d’œuvre à mettre dans une vitrine ? Voici la bonne route : vouloir être un outil de bonheur pour les autres. Ceci est réalisable n’importe où vous vivez.

Faire jaillir le bonheur autour de vous, par votre accueil, votre sourire, vos services rendus, le témoignage de votre vie. Repensez votre vie… Alors, ou bien vous aurez honte de n’avoir encore rien fait, ou bien vous serez prêt à faire encore mieux. On rêve d’un monde meilleur ? Voici la recette : vivez comme un outil pour le bonheur des autres. Et, de plus, cela vous rendra heureux.

Heureusement, beaucoup ont compris cela. Ils sont de toutes origines, de toutes conditions, de toutes religions. Croyants ou non croyants ont mis plus de justice, plus d’amour, plus de paix sur notre Terre.

Quand nous paraîtrons devant Dieu, il nous dira : « C’est bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Dieu. »

Soyons chacun, ne serait-ce qu’un petit outil de jardin !

- Louis Lucas -

 


La fraternité est au cœur de ce que nous cherchons à vivre dans toutes nos rencontres et nos activités.

Lorsque les relations sont fraternelles au sein d’une équipe, avec les personnes qui franchissent le seuil d’une permanence, il y a du bonheur, et ce bonheur peut se vivre même quand les situations sont difficiles. Ce bonheur, nous l’accueillons comme un cadeau, un don qui nous est fait. Mais la fraternité n’est jamais acquise définitivement, elle est toujours à gagner, à construire.

Au début de la Bible, dans le livre de la Genèse (chapitre 37), il est question de Joseph, le fils de Jacob. Son père lui a demandé d’aller prendre des nouvelles de ses frères, partis garder les troupeaux. Il s’est égaré, et il demande sa route à un passant en disant : « Je cherche mes frères.» Il va les trouver certes, mais ceux-ci, par jalousie, vont commencer par le vendre comme esclave… et il faudra du temps, beaucoup de temps, toutes sortes d’épreuves, et des gestes de pardon, avant qu’ils ne se retrouvent, frères autour de leur père.

Nous aussi, il nous faut « chercher nos frères », dépasser nos limites, nos égoïsmes et nos petites tranquillités pour établir ou rétablir des liens de fraternité là où les événements, les coups durs de la vie les ont défaits ou empêchés d’exister. Il y a tant de personnes en notre monde qui « cherchent des frères ».

L’Évangile, qui est une base essentielle dans ce qui nous anime au Secours Catholique, nous dit et nous redit que Dieu est amour, que l’amour est de Dieu. Jésus son Fils nous a révélé que Dieu est Père, qu’il nous établit dans une relation de fils vis-à-vis de lui. Cette dignité qu’il nous offre est donc un appel fort à vivre en frères, à bâtir un monde de fraternité…

Après l’été, au moment où nous reprenons nos diverses activités, puissions-nous donc vivre beaucoup de rencontres fraternelles, poser des actes fraternels, pour le bonheur et la joie de tous ceux et celles qu’il nous sera donné de rencontrer.

- Père Louis Quéméneur -

 


L’enfant et l’étoile de mer

Des milliers d’étoiles de mer s’étaient échouées sur la plage dans la nuit. Or au matin, un petit garçon prit les étoiles de mer une à une pour les remettre délicatement à l’eau.
« C’est une tâche impossible, lui dis-je : il y en a trop pour les sauver toutes ! »

Peut-être, me répondit-il, mais, pour cette étoile de mer-là, ça fait toute la différence. »
(Conte d’un auteur anonyme)

Ce matin j’ai croisé un migrant. Assis au bord du trottoir, il tend la main. Je me penche vers lui. Je m’arrête un instant pour lui glisser une pièce avec un simple bonjour, un regard échangé, un timide sourire. Je poursuis mon chemin en pensant avec tristesse et découragement aux milliers de migrants engloutis par les flots, épuisés par leur traversée du désert, rejetés hors de nos frontières ou abandonnés comme des déchets qui saliraient nos trottoirs.

Cet arrêt d’une minute, ce sourire ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan de misère et d’indifférence, cela ne changera pas grand-chose à la situation des migrants, en particulier à ceux qui meurent de faim et de soif dans la traversée d’un désert ou ceux que la mer engloutit au passage !

Mais pour ce migrant auquel je viens d’offrir mon sourire en lui souhaitant une bonne journée, ça fait une différence. Quelqu’un s’est arrêté, lui a parlé, lui a souri. Et pour lui, ça change tout peut-être ! L’air qu’il respire a un parfum d’humanité. Tous les visages ont un air plus fraternel. Guidé par la petite lueur espérance, une étoile réapprend à danser sur les flots apaisés de son cœur.

Ne sommes-nous pas tous des « migrants de l’intérieur », en quête d’un pays où coule le lait et le miel ? S’il nous est donné de voir de loin cette Terre promise, ne passons pas, indifférents, devant celui qui, à notre porte ou dans notre maison, fatigué de sa longue et douloureuse traversée, attend un sourire, un mot qui parle de Terre promise, pour se relever et oser la traversée d’une mer Rouge.

Nous ne pouvons pas sauver tous les égarés de la terre. Mais pour celui sur qui nous portons jour après jour un regard qui espère, cela peut faire une petite différence. Des milliers d’« étoiles de mer » échouées sur nos plages ensoleillées attendent une main secourable ! Ouvrons nos yeux, tendons nos mains. Si chacun redonnait, ne serait-ce qu’à l’une de ces étoiles échouées sur les rives de nos vies tranquilles, le retour à une mer accueillante et rassurante, cela pourrait bien changer la face douloureuse de la terre !

- Jeanne Signard -

 


L’Esprit consolateur

« Votre corps est le sanctuaire de l’Esprit saint,
lui qui est en vous »
(1 Cor 6,19).

Larmes de Dieu dans nos chagrins,
Tendresse de Dieu, dans nos regards

Caresse de Dieu dans nos mains
pour corps broyés et vies blessées

Sourire de Dieu sur nos lèvres
Pour ceux qui cherchent et qui peinent

Réconfort de Dieu dans nos paroles
Pour ceux qui tiennent à peine debout

Respiration de Dieu dans notre écoute
pour ceux qui sont à bout de souffle

Les pas de Dieu dans nos chemins creux
À la rencontre des égarés et des épuisés

Présence de Dieu dans nos fissures
D’où jaillit la force d’aimer.

- Jeanne Signard -


La différence… l’indifférence ?

POÈME D’UNE BÉNÉVOLE

Quel est ce monde fait de souffrance ?
Quel est-il, chargé de tant de violence ?
Chacun peut vivre avec ses différences ;
Être autrement, ne veut pas dire sentence…

Un jour, nos pas se sont croisés sur le chemin ;
Ma vie était satin, la tienne était chagrin…
Tu craignais des tristes lendemains
Tu voyais bien noir ton destin…

Dans ta main j’ai mis ma main,
Dans tes yeux j’y ai mis les miens.
Alors des fleurs se sont écloses dans ton jardin
Et je t’ai vu sourire enfin !…

Il faut rompre le mur du silence
Pour que chaque vie soit espérance.
Pour donner un sens à chaque existence,
La différence ne devra jamais mener à l’indifférence.

- Renée Capiten -

 


Les petites étoiles de l’Épiphanie

Après Noël, au moment de commencer l’année, la fête de l’Épiphanie invite à souhaiter qu’il y ait de petites « étoiles » dans la vie de chacun : des sources de joie, de bonheur, d’espérance…

Des petites étoiles toutes simples, qui donnent saveur et goût à la vie :

  • La santé bien sûr ;
  • Se trouver bien, dans l’affection de ceux que nous aimons et qui nous aiment ;
  • Vivre en amitié avec notre entourage ;
  • Un peu de réussite dans ce que nous entreprenons.

Ces souhaits vont en premier lieu à celles et ceux qui sont confrontés à l’épreuve physique ou morale de la maladie, de la solitude, de l’insécurité de l’emploi… Des souhaits qui seront d’autant plus vrais que nous aurons à cœur de contribuer nous-mêmes à les réaliser.

Chrétiens, nous croyons que ces « étoiles » sont des reflets de Celui qui est la Lumière de Dieu. À la façon des Mages, puissions-nous sans cesse nous mettre en route pour la chercher, la découvrir à l’écoute des Écritures.

« Ils éprouvèrent une très grande joie », dit l’Évangile.

Que sa clarté et sa joie rayonnent sur nous, quels que soient les événements, heureux ou non, que nous aurons à vivre.

Bonne année à tous !

Louis Quémeneur

 


Paroles de bénévoles et d’accueillis

UN SITE WEB BIEN PRATIQUE

Un recueil en ligne de pensées de bénévoles, de personnes accueillies, de personnes célèbres ou anonymes, historiques ou contemporaines : une aide précieuse pour soutenir ou amorcer une parole, une réflexion, un échange, ou encore donner le ton au début d’une réunion…

 

Le site web Textes-choisis.fr est à la disposition de tous. Pour faciliter le choix, un index est proposé par thème, par auteur et par type de textes. Ceux-ci sont présentés très simplement, pour faciliter le copier-coller.

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